چکیده:
Depuis plus d’un siècle, la poésie narrative subit une désaffection croissante au profit de la poésie lyrique. Aussi bien en France qu’en Iran, les critiques soulignent même l’incompatibilité de ces deux genres ayant chacun ses particularités et ses critères formels. C’est cette apparente antinomie que le présent article cherche à interroger en se penchant sur une oeuvre d’Akhavane Sales : La vie dit: Mais il faut vivre. Ce recueil, en effet, répond en grande partie aux exigences du pacte autobiographique tout en s’octroyant certains attributs fondamentaux du langage poétique (lyrique).
خلاصه ماشینی:
Ceci étant, Akhavan lui-même fait partie de ces poètes de la modernité qui ont choisi, malgré des tendances dominantes, de s’exercer aux vertus du récit, de parer leur œuvre d’une indéniable dimension narrative, dimension qui, paradoxalement tend à se faire par endroit autobiographie sans pour autant rien perdre de son lyrisme1.
1. L’autobiographie en vers Dans son ouvrage de référence intitulé Le Pacte autobiographique, Philippe Lejeune définit quatre conditions pour qu’un récit puisse se classifier comme autobiographie: «1-c’est un récit rétrospective en prose 2- qui traite de vie individuelle, d’histoire d’une personnalité 3- et qui est marqué par l’identité de l’auteur et du narrateur 4- ainsi que celle du narrateur et du personnage principal» (Lejeune, 1996, 14).
Tous les noms propres2 y apparaissent en caractère gras, se détachant du fond, c’est-à-dire de la page blanche par le biais de 1 Dans le prologue de LVD, nous lisons: « Cette œuvre est une fenêtre qui s’ouvre au lecteur et à travers laquelle il peut percevoir les sentiments, les expériences, les acquis d’un groupe de gens de notre époque, l’un d’entre eux, c’est moi qui relate leurs histoires, les met en vers presque en scène… » (Akhavane Sales, 1374, p.
Cette imprécision s’explique à notre sens par le fait que les événements racontés ne découlent pas les uns des autres comme c’est la règle générale dans tout récit qui est «la relation d’événements que l’on raconte et que l’on relie» (Tadié, 1978, 30).