چکیده:
Dans le contexte de nos recherches sur la technique du roman dans l’œuvre de Simone de Beauvoir, nous avons relevé que par rapport à la psychanalyse freudienne notre auteur était en contradiction avec lui-même. Elle avait entrepris dans Le Deuxième Sexe un travail sur la psychanalyse. Elle y évoque la nécessité de refondre les théories psychanalytiques d’un point de vue féministe. L’apprentissage de la féminité empêche la femme de s’affirmer comme transcendante. Elle se voudrait sujet, mais elle se fait objet. On trouve chez elle un élan existentiel non concrétisé, un désir abstrait de liberté et de l’autonomie. Beauvoir critique le parti pris masculin des psychanalystes – surtout chez Freud – où la femme est conçue comme l’envers négatif de l’homme. Elle rejette clairement cette méthode qui pose la sexualité comme une donnée irréductible. Si nombreuses que soient ces critiques, elles n’aboutissent pas à un rejet total de la psychanalyse, mais à une reprise partielle : entre le point de vue psychanalytique et la perspective de la morale existentialiste que Beauvoir adopte, elle s’accorde avec Freud sur un certain nombre de faits mais elle se trouve en désaccord sur leur interprétation. Nous avons essayé de jeter une certaine lumière sur cette réinterprétation de la psychanalyse du point de vue de Beauvoir.
خلاصه ماشینی:
2. Œuvre beauvoiriennne: une fusion fulgurante de l’autobiographie et de la fiction L’œuvre riche et variée de Simone de Beauvoir témoigne de son appétit de connaissance : autobiographie, essais philosophiques, théâtre, critique littéraire, romans, nouvelles et le journal de ses voyages aux Etats-Unis et en Chine, outre ses deux enquêtes sur la femme (Le Deuxième Sexe -1949 et La Vieillesse -1972) qui échappent aux classifications par genres.
Pour Simone de Beauvoir, la connaissance n’est jamais purement intellectuelle mais une expérience affective, ce qui la conduit vers l’autobiographie : - 1958, Mémoires d’une jeune fille rangée - 1960, La Force de l’âge - 1963, La Force des choses - 1972, Tout compte fait - 1964, Une mort très douce - 1981, La Cérémonie des adieux La forme du roman autobiographique lui facilite l’introspection ; en mettant en scène des personnages au nom fictif, elle cache leur identité apparente et se réfugie derrière un masque qui la protège contre le péril de se dévoiler trop.
C’est surtout dans cette partie de son œuvre que Simone est présentée comme une femme exemplaire ; celle qui a démonté tous les obstacles pour se situer comme partenaire de toujours et historique de Sartre, présenté comme le plus grand philosophe de son temps, et le seul homme qu’elle admet comme lui étant supérieur.
Dans son autobiographie, Beauvoir souligne qu’elle n’est pas Anne, qu’elle est bien distincte d’elle même si elle lui a prêté ses souvenirs et ses opinions, que le livre n’est pas un roman à clef, qu’Anne – surtout en ce qui concerne ses goûts – ne ressemble pas du tout à Simone, ni dans ses relations avec Pierre/Sartre, ni dans sa solitude de femme secondaire.