چکیده:
L’un des aspects modernes de L'Éducation sentimentale de Flaubert concerne l’insertion de l’Histoire dans son roman. La plupart des critiques modernes estiment qu’il a créé un « système » original pour éviter la présentation systématique de l’Histoire dans la trame romanesque. La critique moderne s’intéresse donc à la poétique de l’Histoire ou plutôt à un type de discours particulier grâce auquel Flaubert construit, déconstruit et reconstruit la réalité politique de son époque dans la fiction. Il s’agit en effet de tout un travail d’agencement et d’organisation que nous allons étudier dans cet article pour démontrer comment la révolution de 1848 est présentée tout au long du roman d’une manière fragmentaire à travers les scènes, les dialogues et les épisodes. Pour mieux cerner le problème, nous allons nous pencher notamment sur les procédés modernes que Flaubert invente pour abandonner le discours explicite de l’Histoire. Ces procédés lui permettent de laisser l’Histoire se raconter par bribes grâce à la focalisation interne et à la fonction narrative de la description. En fait, c’est à travers les passages descriptifs éparpillés que Flaubert parvient à marginaliser l’Histoire et la rendre de cette manière plus présente par son absence et peut-être même plus attirante pour le lecteur.
خلاصه ماشینی:
La question a été largement examinée par des critiques que nous avons cités et nous nous contentons de rapporter leurs idées dans le but de dégager à travers les remarques parfois divergentes la réponse à la problématique de notre article : Dans quelle mesure L’Éducation sentimentale se rattache-t-elle au genre du roman historique ?
Si on considère L’Éducation sentimentale dans le domaine du « genre historique », tout d’abord, on ne doit pas oublier qu’elle est différente de quelques points de vue d’un roman historique comme Salammbô où Flaubert respecte le plus possible le discours historique de l’Antiquité et essaie d’en conserver les éléments poétiques principaux comme grandes scènes, batailles, discours, délibérations, grandeur idéale des chefs.
On sait trop bien que « le sentimentalisme » de la Révolution de 1848 est l’objet de l’ironie de Flaubert, mais cette ironie n’est pas toujours manifeste et apparaît parfois à travers les dialogues des personnages qu’on peut diviser, en général, en trois séries : - la série des discussions de « gauche » : le cercle des amis de Frédéric - la série des discussions politiques entre Frédéric et Deslauriers - la série des discussions de « droite » : le salon de l’hôtel Dambreuse C’est au lecteur de dégager cette ironie qui est diffuse dans tout le roman et peut être même le signe de son modernité.