چکیده:
Pour décrire un contexte altéritaire, l’auteur est obligé de transcrire un
univers dont la sémiotisation apparaît difficile voire floue. Autrement dit,
il est confronté à une irrégularité entre le niveau linguistique et
sémantico-référentiel, entre la référence textuelle et l’univers référentiel.
Etant donné que les auteurs-voyageurs ont une saisie imparfaite, limitée
et partielle du monde étranger - sur le plan linguistique, culturel,
pratique, social et historique - de quelle manière procèdent-ils pour
comparer les deux univers et construire la référence textuelle? Vue la
saisie relative de l’Autre, comment les énonciateurs-voyageurs procèdent
à la comparaison avec leurs lacunes lexicales? Nous nous intéressons par
conséquent dans ce travail aux données comparatives et celles relevant
de l’intention discursive, littéraire, interculturelle et auctoriale qui
donnent à voir le fonctionnement représentationnel du langage en
situation d’altérité et la capacité de la langue à dire un univers étranger.
Etant un acte cognitif et créatif, nous allons voir comment la
comparaison gère la saisie d’un univers étranger qui est, a priori,
impossible. Nous cherchons donc à étudier l’évolution et les stratégies de
la « réalisation » de cette assimilation interculturelle dans un univers que
l’on peut qualifier de l’incomparable. Notre questionnement est né de la
problématique de la reproduction des mondes étrangers, en l’occurrence
les récits des voyageurs français en Orient du XIXe siècle parmi lesquels
six oeuvres ont été choisies de par l’importance de leur réception et leur
qualité de précision dans la description. Nous analyserons donc le
fonctionnement de la langue dans son rapport au réel en situation
d’altérité à l’aide de notre corpus de récits de voyage.
خلاصه ماشینی:
Les contraintes de l’assimilation des réalia en contexte altéritaire L’intra et l’interculturalité dans la représentation de l’Autre Afsaneh POURMAZAHERI* Chargée de cours, Université de Téhéran (Date de réception : 18/01/2018; Date d’approbation : 15/06/2018) Résumé Pour décrire un contexte altéritaire, l’auteur est obligé de transcrire un univers dont la sémiotisation apparaît difficile voire floue.
) C’est dans la rencontre avec l’Autre que cette normalité est quelque peu bousculée par la confrontation avec un individu «différent», issu d’un «habitus» différent, avec qui il ne partage pas les mêmes normes d’existence.
M. Tancoigne et Adrien Dupré (qui ont tous visité la Perse durant le premier quart du 19e siècle), nous avons repéré des passages où nous avons constaté l’effort de l’auteur pour ramener le référent réel à la langue cible (c’est-à-dire à son propre lectorat).
Il ouvre alors un hiatus dans la file de son récit pour mettre au clair les xénismes « bala- pouch» et «tikmé» et les pérégrénismes «Nowrouz» et «divan»: Hors ce cas, ils portent une large capote de drap rouge, qu’on appelle bala-pouch, dont le collet piqué et brodé en soie de la même couleur, est garni de gros boutons Les contraintes de l’assimilation des réalia en contexte…/ Afsaneh POURMAZAHERI pareils.
Nous remarquons comment Les contraintes de l’assimilation des réalia en contexte…/ Afsaneh POURMAZAHERI Jaubert, Dupré et Drouville tentent de transcrire un référent dont ils n’y a pas d’équivalent exact dans leur propre pays : On avait eu soin de faire publier sur le chemin un couïrouc (ordonnance) qui enjoignait à tout musulman et à tout ghiaour ou infidèle de se tenir éloigné du lieu de leur passage.